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La maladie d' OSGOOD-SCHLATTER

La maladie d' OSGOOD-SCHLATTER

PATHOLOGIE ET SON DIAGNOSTIC

Théorie la plus souvent évoquée pour cette maladie :
Le plus souvent on explique cette maladie par une croissance «trop rapide et déséquilibrée» du fémur par rapport aux muscles, ligaments et tendons qui le composent durant la période de l’adolescence. D’un point de vu histologique, il y aurait des micro-fractures au niveau de la zone d’insertion du tendon pendant la phase enchondrale de l’ossification de la tubérosité tibiale antérieure. Ce centre d’ossification secondaire est donc causé par des extensions répétitives du genou.
Il a été montré que les causes de survenue de cette pathologie sont souvent dues à : une croissance rapide, une pratique sportive intensive, une sur-utilisation de l’appareil extenseur.

En clinique :
Nous retrouverons à l’examen une sensibilité et un gonflement au niveau de la tubérosité tibiale antérieure notamment lors de sa palpation. La douleur sera déclenchée durant l’extension du genou contre résistance. Dans 30% des cas, la douleur sera bilatérale.
Lors de l’examen nous pourrons remarquer que la distance talon-fesse sera augmentée, ceci pourrait être expliqué par le fait que l’enfant va présenter des raideurs au niveau des muscles péri-rotuliens (notamment un raccourcissement du droit fémoral). Ces raideurs vont donc créer une contrainte importante au niveau de la rotule et ainsi engendrer des douleurs.
Ces différents symptômes durent en moyenne entre 6 et 8 mois.

Les examens complémentaires :
Il faut savoir que les examens complémentaires ne sont pas essentiels pour le diagnostic de cette pathologie.
Cependant la radiographie sera recommandée en fin de croissance afin de déterminer le stade clinique final.
L’échographie et l’IRM sont aussi utilisées car elles permettent de différencier si le patient présente un œdème du tendon rotulien, une bursite infra-patellaire ou un œdème de la moelle osseuse.

LE TRAITEMENT

Traitement conservateur :
De manière générale, l’arrêt des activités sportives et le repos sont vivement conseillés.
En période aiguë, il sera impératif d’arrêter l’activité sportive et d’y associer un traitement médicamenteux tel que des antalgiques à base de paracétamol ou encore des anti-inflammatoire non stéroïdiens. On utilisera aussi la physiothérapie en appliquant de la glace sur la zone douloureuse.
De manière générale, la kinésithérapie est fortement recommandée. Cette thérapie consistera à étirer les muscles qui peuvent être «rétractés» notamment au niveau des quadriceps et des ischio-jambiers.
En dehors de la phase aiguë, l’athlète pourra continuer son sport et on lui conseillera une contention (un bandage patellaire) entourant le haut du tibia et passant au dessus de la tubérosité tibiale antérieure. Cette attelle va permettre de réduire la contrainte au niveau du tendon patellaire. Cette attelle jouera un rôle de bracelet de force.

Traitement chirurgical :
Le traitement chirurgical est très rarement indiqué. En effet, en éliminant les fragments d’osselets chez les patients n’ayant pas encore terminés leur croissance, provoquerait une fusion prématurée du tubercule tibial et du cartilage de croissance. Cette chirurgie sera donc effectuée seulement sur les patients ayant des douleurs très invalidantes et ayant fini leur croissance.
La technique par arthroscopie peut être utilisée. Cette technique est moins invasive que l’acte chirurgical. En effet, elle permet de retirer les fragments osseux sans laisser de cicatrice incisionnelle devant la tubérosité tibiale antérieure.

LES CONSEILS A DONNER AUX SPORTIFS.

Le kinésithérapeute va avoir un important rôle de prévention auprès du jeune sportif. En effet, il devra faire de l’éducation thérapeutique avec lui en lui apprenant les bons gestes tels que l’apprentissage des étirements qu’il devra reproduire chez lui.
Le kiné devra lui apprendre l’efficience en jaugeant la charge d’entraînement : en la réduisant lors de périodes douloureuses, en ménageant des temps de récupération.
Pour finir, le sportifs devra écouter sa douleur afin qu’elle ne soit pas trop intense au point d’arrêter son entrainement et qu’elle disparaisse au bout de 24 heures. Sinon, il faudra revoir avec lui l’intensité et la fréquence des entrainements.

Bibliographie :

https://www.revmed.ch/RMS/2008/RMS-172/Maladie-d-Osgood-Schlatter
https://www.irbms.com/maladie-d-osgood-schlatter/
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32346752/
https://scihub.wikicn.top/10.1007/s12306-017-0479-7

Merci à Laurine Duchaussoy pour cet article

novembre 2020